Histoire :
NUL AMI TEL QU'UN FRÈRE ; NUL ENNEMI COMME UN FRÈRE. ► « Felix ! Dépêche toi, on t'attend. » cria sa belle-mère du bas des escaliers. Ce matin la famille partait en week-end à la mer. Felix était dans une famille de rêve, la famille royale de Monaco. Il avait du sang royal dans son corps de petit garçon. Sa mère biologique était partie quand il était tout petit. Ses parents avaient divorcé et sa vraie mère avait décidé de prendre seulement un garçon sur deux. Il n'avait donc aucune idée de à quoi ressembler son jumeau mais il savait qu'il en avait un. On lui rappelait avec des mots qu'ils pouvaient comprendre, c'était comme si on le prenait pour un débile, et on lui disait que ça n'allait pas être possible de le revoir avant un bout de temps. Pourquoi sa mère avait choisi l'autre et pas lui ? Il n'était pas normal ? "Ses" parents avaient décidé d'emmener « leurs » enfants un peu loin des paparazzis. Un petit congé allait faire du bien à tout le monde. Âgé de 6 belles petites années, Felix descendit les escaliers à son rythme portant sur son dos, son petit sac qui ne le quittait jamais. " Tiens, tu peux laisser ton sac ici, il risque rien. " dit sa maman, oui il l'avait toujours appelé ainsi même si il savait que ce n'était pas sa mère biologique, tout en lui montrant la commode près du téléphone. Il était hors de question qu'il se sépare de son sac à dos, alors comme à son habitude il agit en conséquences. "Non, je veux qu'il vienne avec moi." Nous avons tous été petits, à cet âge là, on s'attache à des choses banales. Pour 'Lix, c'était son sac. Depuis tout petit, il le trimballait de partout. Il ne pouvait imaginer ne serait-ce une minute sans ce dernier. Néanmoins, sa belle-mère n'avait pas l'air de comprendre à quel point cet objet insignifiant comptait pour le petit brun. "Très bien, va rejoindre ta sœur." Plùm et Felix avait trois ans d'écart. La jeune fille était l'heureux cadeau du mariage de la belle mère de Félix et de son papa. En réalité, c'était sa demi-soeur mais il n'y faisait même pas attention. Il avait du mal à comprendre sa sœur. En fait, il avait du mal à comprendre les filles en général. Assis dans la limousine, les deux jeunes enfants commencèrent leur discussion quelque peu quotidienne. Ils aimaient faire comme les adultes, parler de tout et de rien, répéter des mots qu'ils avaient entendus de la bouche de leur parents... "Dis, Ashley comment on fait les bébés ?" lui demanda-t-elle. "Parce que moi, j'en veux un comme ma poupée. " finit-elle tout en bougeant son poupon qu'elle avait dans les bras. Le jeune frère se lança alors dans une réflexion digne de ce nom. Bien sur, il n'en avait aucune idée mais il voulait tout de même répondre à la question de sa sœur. "Je vais te répondre franchement Plùm. Moi je pense que les bébés ça vient comme ça. Puis quand ça vient la maman pond un œuf et puis pouf, ça devient toi. Tu comprends ?" Tout dans le sérieux, Ashley avait tenu à bien tout expliquer pour sa petite sœur. Malgré ce mensonge, la petite acquiesça. "Alors je viens d'un œuf ?" lui demanda-t-elle innocemment. "Bah oui, écoutes un peu." Il leva les yeux au ciel, geste qui allait devenir plus tard une mimique. Les deux enfants étaient très proches. Leurs parents les gâtaient le plus possible ayant plus que les moyens pour. Ils tentaient de ne pas trop montrer leurs enfants en public pour ne pas les laisser affronter la presse et le monde extérieur. Seulement, il fallait bien que cela arrive un jour... C'était inévitable.
LA SOUFFRANCE N'EST QU'UNE ETAPE DANS LA VIE ► Nous étions le 18 avril 2002. Il faisait beau, Plùm et Félix jouaient dans le jardin. Avec les années, Félix s'était habituée à appeler sa belle mère maman. C'était la seule femme qu'il coutoyait tous les jours, il fallait bien qu'un jour il retrouve le modèle maternelle. Le pauvre enfant en avait besoin. Leur maman au sourire ravageant les regardait tous les deux avec amertume. Elle avait appris quelque chose qui allait tout changer. Non elle n'était pas enceinte. Elle ne pouvait pas se réjouir de cette nouvelle. La femme âgée d'une quarantaine d'années venait tout juste d'apprendre qu'elle était malade, gravement malade. Les médecins suite à de nombreux examens lui avaient diagnostiquée un cancer des poumons. La tumeur était bien trop avancée pour soigner la pauvre maman. Elle aussi de son côté avait adopté Félix dans son cœur. C'était comme si il était son propre fils. Elle ne faisait plus la différence entre Plùm sa vraie fille et le jeune garçon. Comment pouvait-elle annoncer à ses enfants qu'ils devront vivre sans elle ? Impossible, aucune mère était capable de cela. C'est pourquoi elle ne leur dit rien. Elle se contentait de sourire -qui était facilement déchiffrable comme faux, sans vie- et de continuer sa vie comme avant. Le papa était au courant. Lui aussi était déchiré par cette nouvelle accablante. Mais il avait choisi de respecter les vœux de sa femme. Il s'en voudra toute sa vie. Elle était la femme de sa vie. (…) Soudain, le jeune brun courra vers sa mère les bras ouverts. "Maman Maman" Elle se mit à rire devant l'état de son fils. Cette scène sonnerait tellement joyeuse si on savait que ce n'était que temporaire. "Plùm, elle a dit que les garçons ça sert rien. JE SUIS PAS D'ACCORD." Son rire cristallin était pratiquement incontrôlable. Décidément, ce petit bout de chou allait lui manquer, énormément. (…) "Plùm arrête de pleurer, j'aime pas quand tu pleures. On dirait une madeleine." murmura Félix collé à sa sœur dans son lit. C'était arrivé. Quelques temps après leur scène dans le jardin, leur mère était décédée. Personne ne pensait que cela allait arriver aussi vite. Visiblement, le temps avait choisi autre chose. Le jeune brun âgé de dix ans ne se rendait pas compte de la situation alors que sa petite sœur, elle savait que leur maman n'était plus là. "Mais... Félou, maman elle reviendra pas." dit-elle tout en redoublant de sanglots. "Arrête de dire des bêtises, elle a dû aller voir mamie, elle va revenir. " Le pauvre, il espérait quelque chose où l'espoir n'était plus possible. Il savait au plus profond de lui même qu'elle ne reviendrait pas, mais il essayait de se rassurer. "Félou... Fais moi un câlin." Il ne put résister à l'appel en détresse de sa sœur. Il la prit donc dans ses bras. Sans le vouloir, une larme déroula le long de sa joue. Il fallait qu'il se rende à l'évidence. Sa mère était morte. Elle ne serait plus là pour l'aider, le choyer, l'aimer. Non elle était définitivement partie. Mais qu'allait-il faire sans sa maman ? Il s'en voulait de ne pas avoir vu qu'elle était mourante. Tellement qu'il aurait préféré mourir à la place de sa mère. Elle était jeune et méritait de vivre encore.
TOUTE LES PREMIÈRES FOIS NE SONT PAS PARFAITES. ► Les année qui suivirent la mort de la mère furent difficiles pour les Gravel. Cette histoire avait fait tout une rumeur dans les journaux. « La famille royal venait de perdre un membre qui leur était cher. On ne s'intquiète pas pour Guillaume, il réussira à trouver mieux ! Le roi est en pleine recherche mes demoiselles ! » Le père, Guillaume, ne pouvait plus supportait cela. Il aimait sa femme et la voir descendue ainsi dans les journaux le blessait profondément. Sans oublier que Plùm et Félix grandissaient, il ne savait plus quoi faire pour rendre ses enfants heureux. Le néant. Guillaume était beaucoup occupé par son travail pour son pays, sa nation. Il essayait d'être un minimum présent mais c'était diffcile. Les trois étaient devenus très proches même si Félix se tenait de temps en temps à part. C'était fini le temps du petit garçon innocent et adorable. Désormais, il abordait un air solitaire. Il ne comptait sur personne même si sa famille comptait énormément pour lui. "Félix si tu arrêtais un peu de fixer la fenêtre comme ça, Madame La Cour a finit de préparer le dîner. On va manger." Il haussa des épaules et fit signe qu'il allait venir. Sa sœur ne savait plus trop quoi faire. Félix ne parlait plus depuis 5 ans, c'est-à-dire depuis la mort de sa mère. Les discussions stupides mais naturelles lui manquaient énormément. Son frère lui manquait. Elle souffla et quitta la pièce triste. Ils mangeait seuls ce soir. Guillaume était parti pour un voyage diplomatique à New York. C'était souvent comme ça en ce moment. Un peu chaotique comme famille mais ils s'aimaient. Félix rejoignit donc sa sœur qui avait déjà commencé à manger. Il se posa sur la chaise nonchalamment et fit comme sa sœur. Un silence régnait entre les deux quand il prit enfin la parole. "Je sors ce soir. M'attends pas." Plùm s'étouffa avec ce qu'elle mangeait. Quoi son frère sortait ? Il la laissait seule sans aucun scrupule. Elle était certaine qu'elle allait voir cette fille blonde qu'elle n'aimait pas du tout. C'était quoi déjà son prénom ? Emma quelque chose. Une pimbêche et rien d'autre. Elle usait juste de ses charmes pour avoir les privilèges de sortir avec un prince. Ridicule la fille. "Ashley c'est beaucoup trop dangereux ! Et ne me dis pas que tu vas la revoir." Quand elle l'appelait par son deuxième nom, c'est qu'elle n'était pas contente et ça il le savait bien. Il leva les yeux au ciel et se leva de table. "Je suis plus grand que toi alors j'en ai rien à foutre de ton avis. Sur ce, bonne soirée." Il ne dénia même pas débarrasser son assiette -de toute façon, il y avait les domestiques pour ça- et sortit de la demeure en trombe. Il ne se rendait pas compte dans quel pétrin il se mettait. Un prince ne pouvait pas sortir quand il en avait envie. C'était interdit. Emma était une fille qu'il avait croisé pendant une soirée gala. Direct, il l'avait aimée. Cette jolie blonde avait quelque chose de spécial, quelque chose hors du commun qui l'avait énormément attiré. Ce soir là, elle l'avait invité à passer la nuit chez elle. Félix se doutait bien de ce qu'elle avait en tête. Il ne l'avait jamais fait et se disait qu'il fallait bien que cela arrive un jour. Après s'y être rendu avec sa bécane datant de la préhistoire -si son père le savait, il aurait pas été ravi-, il toqua impatiemment à la porte. Elle l'ouvrit en petite nuisette. D'accord, elle était vraiment prête elle. Félix fit les gros yeux. "Je t'en pris Félix rentres. Fais comme chez toi." Elle lui fit un clin d'œil ce qui provoqua le petit ton rosé sur les douces joues du jeune homme. Ils avaient le même âge mais elle semblait tellement plus expérimentée. C'était perturbant. Il rentra alors sachant très bien que demain il ne serait plus Félix le puceau. Tout se passa rapidement. Il avait bien vu. Ce n'était pas la première fois qu'elle faisait ça. Mais il s'abandonna dans les bras de la belle -et bien foutue- jeune blonde. Le lendemain ne se passa pas comme il le désirait. Emma le réveilla vers les quatre heures du matin et lui demanda de partir. Abasourdi, il ne répondit pas et ne bougea pas d'un poil. C'était une blague n'est-ce pas? "Frédéric je rigole pas, faut que tu partes maintenant. J'ai couché avec toi alors tu peux te casser. C'est fini. Merci, je pourrais rajouter ton prénom dans la liste. Puis tu auras ta colonne réservée. T'es le premier prince que je baise." Frédéric ? Il fronça des sourcils et la toisa du regard. Elle s'était royalement -ironie- foutue de sa gueule, tout ce qui s'était passé ne représentait rien pour elle. Blessé, il se leva et s'habilla rapidement. "Tu voudrais peut être de l'argent ? Tu devrais en faire un métier, ça t'irait bien." C'était des sous étendus clairs dans la tête de Félix. Pour lui, elle était une tepu et rien d'autre. Il claqua la porte d'entrée et partit sur sa bécane. Voilà comment Félix voit les femmes désormais. Elles ne méritent pas sa confiance. De là, il décida de ne plus se laisser aller. Il n'avait pas le droit de se faire avoir. Cette histoire avait fait du bruit dans les journaux. La jeune fille avait été interviewée et avait tout raconté. Son père était fou de rage. Félix n'avait plus le droit à l'erreur.
A LA RECHERCHE DE LA VERITE. ► Félix avait désormais 18 ans. Le diplôme en poche, il était prêt pour les études supérieures. Il ne souhaitait pas devenir comme son père. Le droit l'avait toujours passionné. Le meilleur ami de son papa était un avocat et à chaque fois qu'il en parlait, le jeune garçon l'écoutait avec admiration. Guillaume devait se résigner. Il savait qu'avec le temps son fils reviendrait à la maison. Il y avait des personnes qui comptaient sur lui. Guillaume s'était remarié. Du moins, les fiançailles étaient prévus. Félix n'approuvait rien de cela. Pour lui, on aimait une femme, c'était pour la vie. Déjà sa mère biologique, ensuite sa belle-mère décédée. Ça faisait beaucoup trop. Il faisait vivre un enfer à cette Rebecca. Mais il s'en fichait. Ça l'amusait. Comme récompense mais surtout Félix voyait cela comme un cadeau qui le forçait à aimer sa nouvelle belle mère, son père lui offrit quatre appartements dans différents endroits dans le monde : un à San Paolo, un à Paris, un à Miami et un dernier aux Bahamas. C'était beaucoup trop pour lui. Seulement il ne pouvait pas refuser alors il accepta avec amertume. En échange, il devait être plus gentil avec sa belle mère. Chose difficile. Félix décida alors d'aller habiter à Miami pensant que c'était un endroit cool. Le programme d'études de l'université lui plaisait beaucoup. On pouvait peut-être appeler cela un nouveau départ. Mais il n'avait rien à cacher et ses blessures du passé n'allaient pas guérir en changeant juste de pays. Bref, il débarqua dans son appartement à Miami début septembre et emménagea rapidement. La ville lui plaisait énormément. Sur cet élan de liberté, il acheta un chien Poppy qui avait pour but de lui tenir compagnie. La presse suivit ses déplacements et tout ses faits et gestes. Il était connu pour ses dérapages mais il avait décidé de se calmer. C'était un adulte maintenant. Il n'avait plus le droit de faire l'enfant. Mais allait-il respecter sa promesse ? Ça restait à voir. Il savait que son jumeau habitait là bas aussi. Il ne voulait pas le voir. Mais intérieurement, il se disait qu'il serait curieux de voir comme il était. Peut-être qu'ils étaient pareils ? Il était assez partagé sur ce sujet là. Félix était aussi intéressé de rencontrer sa mère biologique. Mais il ne fera jamais le premier pas.