« Mademoiselle, vos parents vous attendent. » Calypso se leva de son bureau et suivit son major d'homme. Il s'agissait encore d'un rendez-vous diplomatique auquel elle était conviée. Les Berlinski étaient une famille aristocrate depuis des siècles en Russie. Son père tenait une entreprise textile très réputée dans le pays tandis que sa mère était une femme au foyer comblée. Tout semblait beau et joyeux dans cette immense famille. Seulement Calypso ne s'était jamais sentie à sa place. Ce monde n'était pas le sien. A l'âge de six ans, on lui demandait déjà de se comporter comme une femme. La pauvre enfant n'avait pas eu le temps de grandir, qu'on lui demandait déjà d'être mature et de faire bonne impression. Cela la rendait énormément mal à l'aise qui avait pour habitude d'être naturelle et de faire abstraction du superflu. Ses parents l'imaginaient déjà épouser des jeunes hommes de leur milieu social et de faire grimper leur côte de popularité dans toute la Russie. Or ce n'était le rêve de la petite blonde. Bien sur comme tous les enfants, elle rêvait de devenir une princesse et d'épouser un beau prince charmant. Mais elle avait aussi des idées claires et nettes en ce qui concerne son avenir. Elle se rendait bien compte que sa beauté captivait le regard de nombreuses personnes. Il lui était donc venu à l'idée de devenir mannequin et de travailler dans la mode. Mais dès qu'elle commençait à en parler avec ses parents cela tournait tout de suite en bourrique et il lui était impossible de négocier. Calypso était donc congédiée à devenir ce que ses parents désiraient : une bonne femme au foyer. Son frère, âgé de quatre ans de plus, ne pensait pas comme elle. Il avait toujours été le bon petit garçon qui écoutait les ordres et conseils de ses parents. Ce milieu dans lequel il avait été élevé lui convenait parfaitement. C'est pourquoi Calypso et Aleksei ne s'étaient jamais bien entendus. Ils n'avaient pas la même vision des choses et se disputaient souvent sur cela. Ces « rendez-vous diplomatiques » consistaient pour la plupart du temps à rencontrer des jeunes hommes de son âge, discuter et voir si ce dernier serait un bon fiancé pour Calypso. Mais la jeune femme âgée de douze ans s'en fichait complètement de tout ça. Cela lui paraissait bien trop tôt et elle désirait rencontrer quelqu'un de son plein grès et non quelque chose d'arranger par ses parents car ils ont jugé qu'il était un bon fiancé.

La vie de Calypso ne se résumait malheureusement pas qu'en strass et paillettes. Derrière tout cela se cachait une violence que tristement personne n'avait remarqué. La jeune fille était réputée pour être une rebelle et il était difficile de lui faire changer d'avis. En effet, elle avait plusieurs fois refusé de faire quelque chose qu'on lui demandait et cela avait fortement énervé son père. Ce dernier était un alcoolique qui soignait sa douleur à l'aide de l'alcool. Après de nombreux excès, il lui arrivait qu'il vienne dans sa chambre et qu'il fasse des choses que plus tard il regrettera. Cela avait commencé quand elle avait quatorze ans. Encore innocente, elle ne se rendait pas compte de ce que faisait son père. Mais au fur et à mesure, cela devenait une habitude. Sa porte grinçait et les pas lourds de son père se faisaient entendre dans la pièce. Les battements du cœur de Calypso faisaient trembler son corps entier. Même si elle se doutait de ce qu'il allait arriver, elle restait tout de même apeurée.  Son père enleva sa ceinture et s'avança doucement vers son lit. Chaque soir, il la battait jusqu'à qu'il en ait marre d'entendre les pleurs de sa fille lui suppliant d'arrêter. « C'est à cause de toi que j'ai tous ces problèmes. » lui criait-il dans la figure en l'insultant de tous les noms possibles. La pauvre jeune blonde ne comprenait pas pourquoi il réagissait ainsi. Mais le pire était que sa mère devait bien se douter de quelque chose or elle ne faisait rien. Elle laissait les choses  passer et agissait comme elle en avait l’habitude. Non seulement son père lui avait marqué la mémoire avec sa violence mais aussi son corps. Une nuit, son père avait beaucoup trop bu. En effet,  Calypso avait été dangereusement blessée après plusieurs coups virulents. Depuis ce moment, elle avait une cicatrice au bas du dos qui est assez visible. A chaque fois qu'on lui faisait une remarque dessus, elle devenait tout de suite agressive. C'est pourquoi elle essaye au maximum de la cacher.

Il y a toujours un moment où on explose et on lâche tout. Calypso ne pouvait plus supporter son père, qui même quand elle était âgée de seize ans, la battait sans relâche et de sa mère qui n'était qu'une lâche. L’atmosphère était tellement anxiogène que Calypso avait décidé de partir. Quitter cette maison avait toujours été son rêve et pour une fois elle avait la chance de le faire. Elle fit rapidement ses valises en rassemblant tout ce qu'il lui semblait être utile. Une fois ces dernières faites, elle se faufila par la fenêtre. Ce qu'elle faisait était illégal car elle n'était pas majeur mais la pauvre enfant n'en pouvait plus, il fallait qu'elle sorte ou bien elle ne ressortirait jamais d'ici vivante. Une fois la fenêtre enjambée, sa chambre étant au rez de chaussé, elle se mit à courir plus vite qu'elle n'aurait pu le penser. Elle passa facilement le grillage et la voilà enfin en dehors de chez elle.  Habitant dans le centre de Moscou, elle commanda rapidement un taxi et s'en alla vers la gare routière. Ses parents pendant ce temps ne s'étaient pas rendus compte de l'absence de leur fille. Calypso n'osait même pas imaginer leur réaction qui risquait d'être catastrophique. Une fois déposée devant la gare, elle se faufila vers les guichets pour réserver son ticket direction Londres. Le trajet risquait d'être très long mais cela ne lui importait peu. Le plus important c'est qu'elle soit le plus loin possible de chez elle. (…) Elle venait tout juste d'arriver à Londres après plusieurs jours de voyage. Malgré son âge, elle avait réussi à passer les frontières et la voilà seule dans une grande ville qu'elle ne connaissait pas. Ayant très peu d'argent et aucun logement, elle décida de dépenser ce qui lui restait pour passer une bonne nuit. Elle avisera bien le lendemain. Cela se passa ainsi pendant plusieurs semaines, elle dormait parfois dans la rue chose qu'elle n'avait jamais pensé faire dans sa vie. Alors qu'elle pensait qu'elle allait finir sa vie dans la rue, un homme vint la voir. Il était passé plusieurs fois devant elle et avait remarqué le physique avantageux que possédait Calypso. Il lui proposa donc un travail en tant que mannequin dans une agence. Elle ne savait pas pour qui elle allait poser mais c'était une chance inévitable pour avoir de l'argent et peut-être vivre dans de meilleurs conditions. Ainsi, elle commença à poser pour des petites marques. Elle se faisait un peu d'argent et elle adorait son métier. Mais un jour son patron vint la voir et lui fit une proposition. « Je sais que tu as besoin de plus d'argent pour ton appartement et tout ça alors j'ai une proposition pour toi. Cela te dirait de poser nue pour une nouvelle marque de sous vêtements ? » Calypso ne savait pas quoi répondre. Elle aimait poser mais nue c'était autre chose. Malheureusement, tout le monde le sait : la cupidité est le plus vilain défaut des Hommes. Elle accepta donc ce nouveau contrat. Elle n'aurait jamais du accepter quand elle découvrit une semaine après avoir fait les photos qu'elles étaient affichées dans toutes les rues de Londres. La jeune femme était affichée la poitrine à l'air en petite culotte, photo qui risquait de casser sa réputation. A chaque fois qu'elle marchait dans la rue, on lui faisait des remarques ou alors des commentaires qui gênaient affreusement Calypso. Ce n'était plus possible, il fallait qu'elle reparte encore. Ailleurs.

Elle décida donc de s'inscrire pour un échange avec une université à Miami. C'était sa chance de partir de Londres. Elle rencontra Farah une jeune femme charmante avec qui elle s'entendait très bien. Avec l'argent qu'elle avait économisé, elle prit son billet d'avion direction Miami. Là bas on l’accueillit très bien et pour une fois dans sa vie, elle avait enfin l'impression que cela allait bien se passer et qu'elle pourrait rester ici autant qu'elle le désirait.

▬ la ville de l'amour, attends on s'aime ?
feat. anatole, l'homme de ma vie
Paris, la ville de l'amour. Anatole m'avait proposée de venir avec lui rendre visite à ses parents. Le choc était tel que je n'avais pas pu répondre pendant quelques minutes. Au final, je m'étais jetée dans ses bras tellement heureuse de réaliser mon rêve. C'était bien un avantage de flirter avec un français. Enfin flirter, je dois avouer que je ne savais pas trop ce qu'on était. Un couple ? Non je pense pas, il ne semblait pas être comme ça. Néanmoins ce qui était certain était l'alchimie qui nous rapprochait tous les deux. S'il s'en fichait de moi, il ne m'aurait pas de demander de venir avec lui. Légèrement angoissée dû à mon état, j'avais stressé durant tout le vol. Mon ventre était tel que j'aurai peut-être du réserver deux places. Je ressemblais à ses obèses américains, j'en frissonnais presque. Anatole, toujours aussi fidèle à lui même, me faisait un petit résumé sur sa famille histoire que j'évite de faire des bêtises. Il devait être paniqué à l'idée de me présenter à sa mère. Moi aussi, je paniquais. Je n'avais même pas rencontré les parents de Nikolas. C'était un petit pas pour l'homme mais un grand pas pour Calytole. Nous venions d'arriver à Paris et nous nous dirigions tout droit vers sa chère maman. « Oui, Anatole, je me souviens très bien. » dis-je en posant une main sur son bras pour le calmer. Le pauvre, je le trouvais drôle dans cet état. C'était émouvant. Non, Calypso, ne pleures pas. Une fois la mère trouvée, ils se prirent dans les bras. Une rencontre tellement adorable que mes yeux tentaient en vain de retenir les larmes qui ne demandaient qu'à sortir. Sa mère était belle, tout comme son fils. Leur ressemblance était frappante. J'avais très envie de dire que s'il était maigrichon c'était à cause de notre sport au lit mais me rendant compte que c'était légèrement déplacé, je préférais me taire. Soudain, Anatole se décala et me présenta. Mes joues légèrement rosies, je la regardais gênée. Elle me fixait bizarrement. Toute la famille Garb-Age était bizarre. Suite à son compliment, je ne savais plus trop quoi dire. « Je.. Merci. » Je m'avançais vers elle et la pris dans mes bras. Une manie que j'avais et qui faisait parfois peur. Elle allait peut-être me prendre pour une folle ? « Votre fils aussi coincé qu'il puisse être est adorable, je l'aime beaucoup. » Je tentais de lui faire bonne impression. Que pensait-elle de mon ventre ? Décidée de prendre les choses en main, j'ajoutais d'une voix ferme. « Vous habitez dans Paris ? » La mère était toujours aussi choquée de voir mon gros ventre. C'est vrai que c'était impressionnant tout de même. Elle me répondit enjouée : « Oui, vous allez voir ! » Je trépignais d'impatience de découvrir cette ville. Prenant la main d'Anatole, on se dirigea vers sa voiture.

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feat. anatole, l'homme de ma vie
Je venais d'avouer à sa mère et donc indirectement à Anatole que je l'aimais bien. Visiblement lui aussi il en restait sans voix. Sa maladresse me faisait sourire et sa mère trouvait cela totalement normal. Elle devait y être habituée. On se dirigea vers la voiture. Prenant délicatement la main d'Anatole dans la mienne, il la serra d'avantage provoquant un sourire sur mon doux visage. Il était tellement mignon. Ce soir, je lui dirai quand on sera tous les deux. Du moins, j'imaginais que nous allions dormir dans la même chambre. Peut-être que sa mère ne souhaitait pas qu'on partage une chambre ? Je ne la connaissais pas suffisamment pour répondre à sa place. Une fois dans la voiture, elle se mit à complimenter Paris et je souris. Je n'en doutais pas. Vu les photos que j'avais bien pu voir, cette ville était magnifique. « Il me tarde de la découvrir ! » J'essayais de bien parler pour faire bonne impression. Si elle n'était pas là, j'aurai casé quelques insultes tellement l'excitation était grande. Bien sûr qu'il allait me faire visiter la ville. Je ne lui laisserai pas le choix de toute façon... Soulagée de l'entendre le dire, je lui souris et serrais légèrement sa main encore dans la mienne. Il regardait le paysage qui défilait avec tant de nostalgie que c'en était presque émouvant. « Tu as intérêt, Ana'. Puis tu sais, c'est drôle de se perdre. » Sa mère se mit à lui reprocher de n'être pas venu à Noël et ne cherchez pas à comprendre, je pouffais de rire. Sa thèse.. comme si il avait été occupé seulement par ça. « Alors Anatole, on va pas voir ses parents à Noël ? Vilain garçon ! Vous inquiétez pas madame, l'année prochaine il viendra ! » L'idée d'un futur avec ce garçon me plaisait tellement que j'en rougissais d'impatience. Je ne savais pas ce que l'avenir nous réservait mais je désirai le passer avec lui. « J'y compte bien ma chère. » Un rire s'échappa de mes lèvres. Elle semblait drôle. Enfin, pour l'instant, il faut toujours se méfier des belles mères. D'ailleurs, je fus étonnée de voir qu'elle était d'accord pour qu'on dorme ensemble. La vue de l'enfant que je portais avait du lui donner des idées. Cela promettait. Mon regard se posa quelques secondes sur les joues de mon cher ami et je gloussais devant sa gêne. « Au contraire, je serai ravie de découvrir sa chambre d'ado ! J'espère que ça ne vous dérange pas qu'on dorme ensemble ? » A côté de lui, je paraissais insensible. Seulement, elle devait bien se douter qu'à l'âge de son fils, le sexe était devenu une habitude. Bien évidement, pas chez Anatole, mais ce n'était qu'une question de temps. Il craquera bien un jour. Le trajet dura quelques dizaines de minutes encore et on finit par arriver à destination. Je me hâtais de découvrir là où il avait vécu sa tendre enfance.

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feat. anatole, l'homme de ma vie
Ce voyage à Paris me motivait tellement que j'avais hâte de faire la visite de la ville. Anatole parlait de cette dernière avec tellement d'admiration que je me noyais dans ses paroles. Était-ce possible ? Peu importe, il pouvait dire n'importe quoi, je l'écouterai comme si c'était le prêcheur. Certes, je suis toujours dans l’exagération mais c'était tout de même très proche de cela. Je lui souris heureuse de le voir épanoui ici.  Il promit de venir à Noël l'année prochaine. Je ne manquais pas de remarquer qu'il se rapprocha de moi par la suite et me susurra quelques mots dans l'oreille provoquant milles et uns frissons dans tout mon corps. Je lui répondis alors avec le même ton, toujours aussi enjouée par cet échange. « Je suis une vilaine fille, tu me donneras la fessée ce soir ? » Le pauvre enfant allait suffoquer d'effroi après ces quelques mots. Sa mère ne devait se douter de rien du tout mais une tension régnait entre nous deux et si elle n'était pas là, je me serai bien jetée sur Anatole. Le fait qu'il rougisse à l'évocation d'une possible nuit torride dans sa chambre devant sa mère le rendait encore plus adorable. On avait du mal à voir qu'il avait vingt huit ans. On compte pas beaucoup dormir. Je riais suite à ses mots et sa tentative de se rattraper était beaucoup plus drôle. Sa maladresse me rendait folle. Il s'agissait d'une chose que j'aimais particulièrement chez lui. « Je vous rassure, il reste tout de même très inventif. » dis-je à sa mère me rendant compte qu'après de mes propos. Il allait me tuer. Cette phrase reposait sur tellement de connotations qu'il pouvait y avoir plusieurs significations. Le rendre mal à l'aise était devenu un jeu depuis quelques temps. Il savait que ce n'était pas méchant. Nous arrivâmes enfin à la destination. L'immeuble était tellement beau que je restais sur place quelques instants. Mon cher colocataire avait déjà pris les valises et monté les valises à pas de course. Il m'étonnait franchement. Son excitation fatiguait sa génitrice. Je soufflais avec elle et nous prîmes l’ascenseur. Une fois arrivées à l'étage, il était là en train de sortir ses clefs. Je ne souhaitais pas me dépêcher à cause de mon asthme et du bébé que je portais. J'approuvais totalement ce que venait de dire la femme à mes côtés. C'était la moindre des choses de nous attendre. Je pouffais de rire en repensant à l'histoire avec les plantes. « Oui, difficile de croire qu'il a 28 ans, n'est-ce pas ? » Nous devenions proches et cela me faisait énormément plaisir. « Je suis d'accord. » Je lui souris et on rentra à l'intérieur. C'était magnifique. La décoration était soignée. « C'est sublime ! C'est donc ici que tu as vécu Anatole ? » Mes gros yeux tentaient de l'impressionner pour qu'il se calme. Il me fatiguait en bougeant comme ça. « C'est très grand ! Tu me fais visiter ta chambre ? » Je me tardais de me retrouver un peu seule avec lui. Nos moments de complicité me manquaient.

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feat. anatole, l'homme de ma vie
Sa mère, toujours aussi surprenante, s'élança dans un long récit racontant une anecdote durant la jeunesse d'Anatole. Je riais en l'imaginant s'habiller comme une fille. Il semblait être un garçon plein d'humour et tout aussi craquant petit. Je fondais réellement. « Je vais essayer de m'en souvenir pour ressortir cette histoire plus tard. » dis-je à sa mère. Bien sûr, mon cher Anatole tentait de se justifier comme si on l'avait mis dans cette situation sans son accord. Il boudait dans son coin. Nous étions dans le grand appartement de la famille d'Anatole. Pour habiter ici, j'imaginais qu'il fallait avoir des revenus démentiels. Pas étonnant quand on voyait la décoration que la famille était très à l'aise financièrement. Cette ambiance me rappelait légèrement l'immeuble en Russie où j'y avais vécu pas mal de temps. Je lui proposais d'aller dans sa chambre pour passer un peu de temps avec lui. Sa mère était adorable mais me reposer un peu n'était pas de refus. Le beau brun comprit rapidement et je le suivis jusque sa chambre. Elle était assez grande et toujours décorée avec soin comme je l'avais imaginée. Je lui souris contente de me retrouver avec lui. « Je suis vraiment contente d'être ici, avec toi. » Il semblait fatigué tout comme moi. « Je suis un peu fatiguée oui mais ça va ne t'inquiètes pas. Je tiens encore debout ! » Sa main sur mon bras tandis que l'autre parcourrait mes cheveux, je lui souriais et me nichais contre son torse. Paris allait peut-être nous rapprocher, je l'espérais. « Ta maman est adorable mais j'aime bien aussi quand on est tous les deux. » Ma main sur son torse, j'approchais mon visage du sien. Je le connaissais depuis déjà quelques semaines voire mois et j'avais l'impression que chaque jour, on découvrait quelque chose de nouveau. Il n'avait pas vu ma cicatrice et j'espérais que ce voyage puisse être l'occasion d'en parler. Ce n'était pas désagréable de devoir lui cacher cela. Enfin, essayer de mettre dans la conversation que votre père vous battait et ensuite on reparlera. La volonté que j'avais de vouloir lui dire montrait bien que je tenais à lui. Peu de personnes étaient au courant. Mon ventre m'empêchait de me serrer contre lui. Sinon, je l'aurai fait. J'avais hâte que tout soit terminé. Une libération que j'attendais depuis longtemps. Mes lèvres retrouvaient les siennes pour un court instant. « Tu veux te reposer ? » Je ne pourrais pas dire non à une petite séance de câlins avec lui. C'était tellement agréable comme si un simple contact permettait de réchauffer toute ma peau.